Résumé :
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Le colonisateur pouvait-il jouer honnêtement le jeu de la décolonisation pacifique ? Andrée Dore-Audibert, ancienne assistante sociale d’outre-mer et militante anticolonialiste, répond à cette question par un témoignage d’un très grand intérêt historique et humain. Elle distingue trois périodes, vécues en Guinée, au Soudan et en Haute-Volta (actuel Burkina). Entre 1949 et 1951, les administrateurs veulent ignorer les réformes. Plusieurs acteurs se contredisent : les lobbies coloniaux, des politiques hésitants, une haute administration qui joue son propre jeu, des idéalistes mais aussi des « petits Blancs » bornés et racistes. A partir de 1951 et jusqu’à 1958, s’étend une période de mutation qui voit le rôle de plus en plus actif des services sociaux, ainsi que la volonté des gouvernements de former des cadres de relève. Enfin, de 1958 à 1960, l’administration applique sans trop renâcler une loi Defferre qui arrive à point.
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