Résumé :
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Tout commence en 1865, chez François Polo, libraire républicain qui publie des pamphlets contre l'empereur Napoléon III. À cette époque, les libraires sont également éditeurs. François Polo fonde le journal La Lune , auquel le caricaturiste André Gill collabore, puis la Lune rousse , qui paraît jusqu'en 1879. Il s'associe avec Georges Decaux - rien à voir avec Alain ! -, on est en 1875, la photo est partout, le cinéma va naître, les lecteurs veulent tout voir, tout savoir : la Librairie Polo devient la Librairie illustrée. Les plus grands illustrateurs Albert Robida, Caran d'Ache, Louis Morin se pressent chez l'éditeur en vogue.
Après vingt-cinq ans d'inventivité et de succès, la maison est rebaptisée Librairie Jules Tallandier, du nom du jeune associé devenu propriétaire en 1900. Celui-ci impose d'emblée l'Histoire comme ligne éditoriale, tout en maintenant la tradition des journaux et des livres illustrés. Il crée le concept de la bande dessinée avec Benjamin Rabier et publie des périodiques pour adolescents, une nouveauté sans précédent : Le Jeudi de la jeunesse , Le Journal rose et surtout Le Journal des voyages qui fait paraître, le 30 janvier 1910, la première nouvelle d'un certain Charles de Lugale, pseudonyme de Charles de Gaulle : La Fille de l'Agha , une histoire d'amour se passant en Algérie. L'entreprise est installée dans le 14e arrondissement, au 75, rue Dareau - un quartier qui restera celui de la société jusque dans les années 1980. En 1908, Jules - toujours lui - crée Lisez-moi , suivi d'un Lisez-moi bleu , des fascicules littéraires illustrés.
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