Résumé :
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La pratique de la KORA a connu, depuis 1960, un développement spectaculaire grâce non seulement à la virtuosité des griots mandinko, dont certains sont aujourd'hui présents sur la scène mondiale, mais aussi avec la fabrication, par les moines, du Monastère de KEUR MOUSSA près de POUT (Sénégal), d'une nouvelle KORA dotée de clés métalliques d'accordage avec des améliorations techniques. En plus du nombre considérable de KORA traditionnelles fabriquées et vendues par les griots mandinko depuis 1960 en Afrique, au U.S.A, au Canada, en Europe et en Asie, les moines de KEUR MOUSSA ont aussi fabriqué et vendu plus d'un millier de KORAS dans quelques 55 pays sur les cinq continents. Aujourd'hui la KORA, en plus de continuer à servir à l'interprétation du répertoire classique et populaire manding, est entrée dans la musique moderne et participe même à l'interprétation de pièces du répertoire classique de la musique occidentale (Chopin, Bach, etc...). Cette étude organologique de la harpe-luth KORA et du KORAFOLA (description, histoire, généalogie et filiation, systématique instrumentale, technologie et fabrication, échelles et modes d'accordage, répertoire classique et populaire, apprentissage et techniques de jeu, grand maîtres traditionnels, etc...), qui est le sujet de la thèse de Doctorat (Ph.D) qu'il a soutenu en 1985 à l'Université Laval de Québec, apporte un éclairage nouveau sur l'origine et l'évolution des principaux cordophones africains, de l'Egypte ancienne à nos jours. Pour l'auteur , il s'agit non seulement d'étudier scientifiquement les instruments africains de musique afin de compléter le corpus organographique déjà existant et de contribuer à l'élaboration d'une organologie africaine, mais aussi d'œuvrer pour la sauvegarde, la défense, l'illustration, la mise en valeur des éléments du patrimoine musical africain et leur intégration dans le système éducationnel en Afrique.
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